17.3.07

La chambre de la Stella


Jean-Baptiste Harang est sans doute le seul critique littéraire dont je guette les articles (dans Libération); il écrit bien, pense juste, ne trahit pas les livres dont il parle et, si nous n'aimions pas systématiquement les mêmes bouquins je dirais qu'il a un goût remarquable. Pour s'en faire une idée, il existe un recueil de ses meilleurs articles paru chez Julliard (1).

Mais Harang est aussi écrivain, ce qui pourrait le classer dans la catégorie redoutable des journalistes que les éditeurs publient pour récolter en échange de bons papiers. Sauf que Jean-Baptiste Harang écrit bien.

Rien de bien nouveau, au gré de la description des pièces de sa maison de famille perdue au fond de la Creuse, il se remémore son enfance au goût de pension et de plumes Sergent Major, rend hommage à son père et dresse le portrait d'une campagne française aujourd'hui disparue.
Nostalgique un peu, mais sans pathos. On se perd parfois dans les détails d'un arbre généalogique contrarié, mais l'on retiendra une simplicité, une sincérité de l'écriture et un amour évident de la langue (charmante dans ses façons un peu désuètes) qui ne sont pas sans rappeler le Henri Calet de Monsieur Paul et du Tout sur le tout.


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- La Chambre de la Stella, Paris, éditions Grasset, 2005.

(1)
L'art est difficile, Paris, éditions Julliard, 2004.




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